Politique du droit du bail
Le droit du bail est souvent perçu comme l’un des domaines les plus sensibles de la politique du logement. Il règle le pouvoir de disposition et d’utilisation d’un bien essentiel, avec lequel nous avons en général un fort lien émotionnel. De plus, son effet se manifeste sur la construction de logements, les marchés fonciers, les marchés de la construction et des capitaux, ainsi que sur l’économie en général. Le droit du bail est enfin au cœur d’intérêts divergents, ce qui suscite des conflits d’objectifs et des confrontations politiques.
Mesures ciblées pour atténuer les hausses de loyers
Chaque augmentation du taux d’intérêt de référence donne aux bailleurs et bailleresses la possibilité de majorer le loyer de 3 %. Suivant l’évolution de ce taux d’intérêt, les locataires pourraient se retrouver confrontés à des hausses de loyer de 10 à 15 % d’ici 2026, si l’on inclut d’autres facteurs tels que la compensation du renchérissement et l’augmentation générale des coûts.
Dans ce contexte, le Conseil fédéral a chargé le DEFR d’élaborer des mesures réalisables à court terme. Celles-ci doivent exercer un effet modérateur sur les loyers et accroître la transparence des prix sur le marché locatif, sans intervenir de manière excessive dans les relations contractuelles ni même freiner les investissements dans l’offre de logements. Pour que ces mesures puissent être mises en œuvre, il est nécessaire de modifier l'ordonnance sur le bail à loyer et le bail à ferme d'habitations et de locaux commerciaux (OBLF). Le 10 avril, 2024 le Conseil fédéral a ouvert une consultation concernant cette révision. La procédure de consultation court jusqu’au 11 juillet 2024.
Mesures ciblées pour atténuer les hausses de loyers
Le Conseil fédéral a ouvert le 10 avril 2024 la consultation concernant la révision de l’ordonnance sur le bail à loyer et le bail à ferme d’habitations et de locaux commerciaux. Les modifications proposées visent à permettre l’adoption de mesures rapidement applicables pour modérer la hausse des loyers et à simplifier les prescriptions de forme encadrant l’échelonnement des loyers. La procédure de consultation court jusqu’au 11 juillet 2024.